

Matériaux & couleurs : Travail n° I
20 Matériaux – 1 lieu // salon de tatouage
Objectif : Décrire le lieu dans sa globalité au moyen des mots en tenant compte de la description d’au moins 20 matériaux composant ce lieu et donner l’ambiance du lieu.
Matériaux utilisés :
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Blocs de béton gris foncé
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Briques peintes en blanc
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Béton lissé
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Corian blanc
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Métal noir
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Fer
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Acier patiné gris chaud verni mat / Acier tient en blanc / Acier brut gris « béton » / Acier inoxydable poli
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Aluminium poli
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Inox brossé mat & inox brossé mat tient en blanc
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Verre dépoli blanc & verre blanc
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Miroir
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Bois : chêne – bois brut clair (nœuds apparents) & ébène reprenant différents bruns (les nervures du bois étant apparentes)
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Carrelage en grès pressé-émaillé (tons dégradés de noir à brun grés – imitation plancher en bois)
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Cuir (martelé, lisse, vieilli, patiné) : brun / noir / brun très foncé / gris / blanc / argenté
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Tissus : velours, satin de coton, laine vierge
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Papier peint (complexe de feuille de métal et vinyle sur support intissé / papier peint non tissé / fibre végétale sur support papier)
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Photos
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Peinture
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LED : matériau luminescent / halogène
Salon de tatouage
Qu’il soit discret ou qu’il couvre toute une partie du corps, symbolique ou purement esthétique, tout tatouage a une histoire. Marquer sa peau à l’encre indélébile est un acte fort, une façon de prendre le contrôle d’un corps qui nous échappe, ou de graver à jamais un souvenir, une joie, une douleur. Le tatouage touche à quelque chose d’intime. C’est une marque ancestrale, qui traduit l’angoisse principale de l’homme : sa propre disparition, et donc, son obsession à laisser des traces, y compris sur son propre corps. Cette obsession est d’ailleurs ce qui nous différencie des animaux. L’homme a besoin de repère, et le tatouage en est un ». Une façon de s’affirmer.
Le tatouage est une modification permanente et indélébile…
Contexte géographique – lieu à partir de la rue piétonne : façade de type industriel (il s’agit d’une ancienne petite imprimerie) composée d’un seul niveau. Le bâtiment est composé en L et comprend donc une partie étroite et longue et une autre partie plus large sur le côté.
La façade est réalisée en blocs de béton gris foncé. Une porte occupe les trois quarts de la plus petite façade. La structure de la porte est en métal noir et est composée de trois parties, les deux extrémités sont fixes et pleines en métal vieilli et présente ainsi des irrégularités et comporte deux traverses épaisses à l’horizontal qui divisent les parois en trois parties égales. La partie centrale qui compose la porte est vitrée de haut en bas. Le vitrage est réalisé en verre dépoli blanc. La porte ne comprend pas de cadre de porte. Elle est « pleine » afin de garder une cohérence par rapport à l’intérieur de la première pièce du bâtiment.
A gauche de la porte vitrée, un cadre plein de forme rectangulaire en acier patiné gris chaud vernis mat de 70 cm de large sur 40cm de haut est fixé sur la partie métallique de la porte au moyen de boulons apparents en métal noir. Ce cadre reprend le nom du salon, les heures d’ouvertures, le site web et le téléphone. Le texte est gravé dans l’acier et est de police French script.
La poignée se situe sur les trois quarts de la hauteur de la vitre et à 20 cm de la partie ouvrante. Elle est réalisée dans le même métal que le reste de la porte et est de forme rectangulaire. La porte s’ouvre vers l’extérieur.
La partie plus large est en brique peinte en blanc et comprend trois grandes fenêtres qui occupent les trois quarts de la façade. Les montants des vitres sont réalisés dans le même métal que la porte (métal noir vieilli) et sont d’une largeur de 10 cm. Le vitrage est en verre dépoli blanc (identique à la porte d’entrée).
Ambiance « partie 1 – zone d’accueil »:
Le salon est divisé en 2 parties : une zone d’accueil du client. Le lieu joue avec des matériaux naturels et sur la lumière. L’espace se veut en contraste avec l’utilisation des matériaux bruts (bois / béton / acier). Le côté brut est contrebalancé par l’utilisation de matières et tons doux (bois, blanc, gris, argenté) ainsi que par la lumière qui permet ainsi une sensation de profondeur (sensation donnée par les matériaux en relief). L’idée est d’avoir un espace enveloppant, « pur », « vierge » de par le peu de couleur utilisée afin de permettre au client d’avoir un esprit serein dans son choix, pour permettre à chacun de se retrouver dans cet espace.
Salon : zone d’accueil
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Le plafond : est composé d’une verrière de vitrage dépoli blanc. La structure de la verrière est en acier brut gris « béton » et large. La verrière forme un « toit » avec deux pentes. La partie centrale qui court sur toute la longueur de la pièce est plus large que les portants des vitres et intègre l’éclairage. L’éclairage se décompose en deux types sur cette structure. D’une part, un rail comprenant des petits spots carrés en acier blanc et d’autre part au centre de la pièce une suspension imposante de forme ronde, type « Fil de Fer » (suspension d’Enzo Catellani). Une multitude de petites ampoules halogènes diffusent ainsi une lumière qui se reflète à travers la sphère faite en treillage de fil d’aluminium poli. La suspension apporte ainsi de la douceur par sa forme et les reflets qu’elle projette.
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Le sol : est en béton lissé de couleur gris « souris » avec un effet métallisé et les joints sont apparents tous les 1/3 de la pièce sur la largeur.
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Les murs :
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Le mur de la porte d’entrée est entièrement recouvert de larges lames de chêne massif aux nœuds visibles. Le bois est traité avec un vernis incolore mat pour conserver son aspect brut et sa couleur claire. Les lambris sont disposés sur la longueur pour créer une impression de grandeur et profondeur plus importante. La pièce étant assez étroite. Il n’y a pas de cadre de porte apparent.
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Le mur droit (par rapport à l’entrée) : est également réalisé avec les mêmes lames de chêne que le premier mur. Le mobilier sur ce pan de mur est entièrement intégré. Il comprend ainsi une armoire sur toute la hauteur et sur une largeur de 200 cm. Cette armoire se situe à 50 cm du début du mur. La porte de cette armoire est entièrement couverte d’un miroir. A 100 cm de cette armoire, une étagère intégrée de 100 cm de large est réalisée sur la hauteur du mur. Un éclairage y intégré sous forme de fines languettes lumineuses. A 100 cm de cette étagère, se trouve un miroir mural de 200 cm de forme carrée fait de bandes de verres claires superposées. Les bandes de verres sont de différentes épaisseurs et soudées sur un miroir en arrière. La réflexion de la lumière et des images sont ainsi fractionnées. (miroir type Giovanni Tommaso Garattoni).
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Le mur gauche : est composé de petites briques (type maison ouvrière) peintes en blanc. Il est recouvert de tableaux rectangulaires, carrés et ronds de dimensions différentes. Les cadres des tableaux sont soit recouverts de tissus divers (matières tweedées et chinées dans une harmonie de dégradés de gris soit en chêne brut, soit avec acier brut gris soit en miroir soit en cuir. Ils contiennent tous des photos en noir et blanc de tatouages. Contre ce mur, se trouve également un divan type « Chesterfield » revisité et épuré, c’est-à-dire dossier, assise, accoudoirs présentant des lignes plus droites. L’ensemble reste capitonné. Le tissu est un gris rendant un aspect « acier » et est réalisé dans du velours. De part et d’autre de ce divan, se trouve un meuble bas ouvert en bois (chêne brut avec nœuds visibles– idem lambris). Le cadre du meuble est plein et fait 20 cm. La longueur de chaque meuble (banc) est de 80 cm sur une hauteur de 50 cm Le meuble comprend 2 ouvertures complètes à 35 cm l’une d’entre elles, le montant entre est d’une épaisseur de 5 cm. Ce meuble sert de banc et dans les parties ouvertes se trouvent divers catalogues reprenant d’autres photos, en noir et blanc ou en couleurs. Les catalogues – albums photos sont tous de même dimensions et de format carré 40x40 cm. Ils sont recouverts de cuir martelé, lisse, façon croco, vieilli dans les tons de gris / blanc et argent / …
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Sur ces deux meubles ouverts, une petite lampe sur pied identique à la suspension de la pièce. Toujours sur ce mur : Il y a également sur ce mur une porte coulissante placée sur une structure en acier brut (couleur identique à la structure de la verrière) avec de gros boulons apparents. Le panneau de la porte est en épaisse planche de chêne avec nœuds visible et d’aspect brut. Les planches sont disposées en hauteur pour la différencier des murs fixes recouverts de lambris.
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Le mur du fond : est quant à lui recouvert d’un papier peint effet béton lissé (identique au béton au sol) pour donner une impression de continuité avec le sol. Contre ce mur se dresse un frigo-combi SMEG design année ’50 en blanc (80cm). A côté du frigo, une petite desserte en bois brut sur laquelle se trouvent quelques verres et tasses ainsi qu’une machine à café type Nespresso.
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Le comptoir est situé en face du meuble bas donc sur le mur de droite. Il est réalisé en bois (chêne brut) avec nœuds et veines apparentes. C’est un prisme triangulaire reposant sur une structure en acier (toujours le même que celui utilisé pour la verrière). Le bout du comptoir est comme suspendu dans le vide quand on l’aperçoit de la porte d’entrée et forme un triangle. Le centre du triangle forme un cercle avec les nœuds du bois. Du côté mur, un large tiroir avec une poignée en acier sur toute la longueur du tiroir. Le plateau du comptoir est en verre blanc et inséré dans le bois à 10 cm de chaque côté. Sous ce verre blanc se trouve une photo d’un tatouage. Sur le comptoir, on trouve des bougies type Baobab de tailles différentes. Il y a aussi un IMac.
Ambiance « partie 2 – zone « studio tatouage»:
Cette partie se veut plus sombre et joue également sur les reliefs, la puissance et symbolique de l’éclairage pour donner une impression encore plus forte d’espace intimiste car le tatouage touche à quelque chose d’intime.
L’aspect général veut laisser la créativité se développer.
Le côté plus « noir » est voulu pour rendre une atmosphère « bulle », une sensation de bien-être pour faire face à la « douleur » et à l’acceptation d’un nouveau « soi ». La lumière joue à nouveau un rôle important ici. Nous sommes à nouveau dans des contrastes bien qu’une continuité est présente au niveau des tons utilisés.
L’espace veut traduire la symbolique du tatouage. Marquer sa peau à l’encre indélébile est un acte fort (d’où les tons sombres utilisés qui traduisent une certaine force. Le brun ayant en autre pour symbolique la Terre, la force et la solidité). Le tatouage est aussi une marque ancestrale qui traduit l’angoisse principale de l’homme : sa propre disparition (représentée par le noir, le noir étant lui la négation de toutes les couleurs et associé entre autres aux épreuves, à la mort à l'abandon. Le noir est également la plus profonde de toutes les couleurs).
Dès lors, le tatouage est une obsession à laisser des traces (cet aspect est rendu par le relief et les matériaux différents qui composent la pièce ainsi que par le jeu de lumière rendu par les éclairages choisis).
Le tatouage est aussi considéré dans plusieurs civilisations comme un rite de passage à cause de la douleur endurée lors de la réalisation du motif. Ceci est rendu par l’opposition noir / blanc.
Mort & renaissance d’un autre « moi ». Affirmation du soi, preuve que son corps existe, redonner un sens à sa vie….
Salon – studio de tatouage :
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Le sol : est en carrelage grès pressé-émaillé à bâtons rompus – tons dégradés noir et brun – rectangle de 20 x 5 cm pour apporter un effet stimulant à l’espace – imitation bois. Ce carrelage donne l’aspect des planchers en bois sans les inconvénients d’un vrai parquet. Grâce à sa composition. Il est facile à entretenir (or ici il s’agit d’un sol sur lequel vont glisser les chaises, les tabourets, où il y aura du passage, le risque que les produits ne se déversent sur le sol, …) et convient parfaitement avec un chauffage par le sol (solution choisie pour cet espace ainsi que le précédent). Ce carrelage offre donc le plaisir esthétique et chaleureux du bois et l’atmosphère voulue mais dans une optique de facilité d’entretien.
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Le plafond : est composé briques peintes en noir effet légèrement laqué pour donner du relief.
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L’éclairage au plafond : système de rails avec petits spots carrés en inox brossé brut mat intégrés dans le rail (contraste avec le plafond) + 3 suspensions sphériques blanches (type « Raymond by Moooi » de diamètres différents (163 / 89 / 43) au-dessus du coin salon. Ces suspensions sphériques sont composées d’une bande d’acier inoxydable poli sur lequel sont montées de nombreuses LEDS blanches qui diffusent une lumière s’apparentant à une multitude d’étoiles scintillantes se réfléchissant sur les murs et plafonds.
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Les murs :
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Mur côté porte coulissante : brique peinte en blanc. La face de la porte coulissante ici est recouverte d’une photo en noir & blanc comme incrustée dans du bois afin de garder une cohérence dans la pièce et ne pas avoir le même matériau que l’autre face de la porte (chêne brut clair).
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Le mur côté droit (quand je rentre dans la pièce) est à nouveau couvert de quelques photos de tatouage (photos en noir & blanc). Sur ce mur, se trouve également une armoire suspendue en ébène (on voit les différentes « veines » du bois et la teinte n’est pas uniforme) brun foncé qui sert de vestiaire. Elle se trouve à 40 cm du sol et 40 cm du plafond. La structure est en bois et les portes en verre miroir. Sur ce mur, se trouve également un frigo SMEG en inox. A côté, une petite armoire en ébène.
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Mur face au mur avec les fenêtres (mur droit quand je rentre dans la pièce) : brique peinte en noire. Ce mur intègre le mobilier. Une armoire en bois (ébène dont on voit les différentes « veines » du bois et la teinte n’est pas uniforme pour créer ainsi une continuité avec le sol) – armoire s’intégrant dans une tablette qui continue tout le long du mur et s’arrête à 50 cm de la fin du mur. La tablette est épaisse et comprend 2 armoires colonnes en bois suspendues qui ressortent de la tablette de 60 cm. Ces colonnes sont aériennes de par leur suspension au plafond via des câbles en acier noir et par leur alternance de parties fermées et ouvertes. Le but de ses armoires est de créer une certaine intimité tout en privilégiant une certaines ouverture. Sur le mur, se trouvent 3 miroirs ronds (diamètre 100 cm) sans aucun encadrement. Les 3 miroirs sont mis en valeur grâce au papier peint sur lequel ils trouvent chacun. Le papier peint reprend des formes géométriques dans des dégradés de bruns à noir sans passer par ces couleurs et intègre du blanc comme couleur de fond. Le papier peint structure chaque espace car la bande fait 1m10 de large et se prolonge au plafond. Ces bandes de papiers peints sont reprises dans des cadres en fer noir de faible épaisseur.
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Les sièges (fauteuils type « Bossley ») faisant face à chaque miroir sont en cuir vieilli (alternance de bruns / noir / brun tête de nègre). À côté de chaque siège se trouve un pouf en cuir vieilli lisse et près de celui-ci un petit meuble sur roulette réalisé dans le même bois que la tablette.
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Sur la tablette, une lampe structure à nouveau l’espace. La lampe est orientable avec un large bras de lumière. Les lampes sont en acier inox brossé tient en blanc et en noir. De part et d’autre de chaque miroir, on retrouve 2 petits spots rectangulaires en acier inox brossé tient également en blanc et noir. Les lampes sont placées en alternance noir / blanc / noir.
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Coin salon, au centre de la pièce : Un » Chesterfield » en tissus velours marron 4 places sur lequel reposent quelques coussins dans les tons de mauve / rose / noir / blanc (couleurs identiques aux couleurs présentes sur le tapis) fait face à deux fauteuils « club » marrons en velours également. Au milieu de ceux-ci, une table basse ouverte (plateau carré – pieds réalisés en bois et plateau intermédiaire en bois également) réalisée en bois brut foncé (ébène). L’espace salon est délimité par un grand tapis en laine vierge dont le fond est brun presque noir avec des rectangles étroits de couleur courant sur toute la longueur du tapis (noir / blanc / mauve / rose / brun). Une lampe est posée au sol. Il s’agit de la même lampe que les suspensions et cette lampe repose sur un socle en bois identique à la table.
Partie « tatouage couché » :
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De l’autre côté de la pièce, face aux fenêtres se trouve une cloison à mi-hauteur 2m50 de long est recouverte du même papier peint qui se trouve sur le mur décrit plus haut. Derrière cette cloison, on retrouve la table de tatouage en cuir lisse noir. Face à cette table de tatouage se trouve un long plan de travail en Corian blanc juste en dessous des fenêtres.
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Sur le mur droit : un grand miroir avec un encadrement en inox brossé mat (comme la robinetterie et les accessoires placés sur le plan de travail). La partie de mur derrière ce miroir est en brique peinte en blanc.
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Sur le plan de travail un IMac couleur inox. A côté de la table de tatouage un tabouret en cuir blanc avec effet vieilli avec structure en inox brossé mat et il y a également un meuble sur roulette en inox brut brossé.
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Un évier est moulé dans le plan de travail et est donc en Corian. La robinetterie est en inox brut brossé argenté. L’ensemble du mitigeur est rectangulaire (bec / corps et manette) (type TRES CUADRO).
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La partie de la cloison visible ici est recouverte d’un tissu texturé blanc et noir avec formes géométriques. La lumière venant des fenêtres s’y accroche pour donner de l’intensité et du relief au tissu.
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Dans le fond de la pièce, on retrouve à nouveau une porte coulissante. La structure est identique la porte coulissante servant de séparation entre la pièce d’accueil et le studio de tatouage. Sur cette porte, une photo d’une femme entièrement tatouée en noir & blanc est reprise sur les lambris placés verticalement toujours d’aspect brut, la photo donne ainsi une impression de relief sans cet aspect trop lisse qu’une simple photo aurait apporté. Cette porte donne sur les WC et un local technique type buanderie. Ce dernier mur est en brique. Il est peint en noir. Une toile genre « tag » (réalisation des artistes « tatoueurs » dans des tonalités de bruns / noir / blanc / mauve). Le cadre de la toile est réalisé en bois brut (le même que celui utilisé pour le mobilier) en brun foncé et est d’une largeur de 10 cm).